Europe - Transports régionaux : le bras de fer entre Carole Delga et l'État sur le financement des mobilités décarbonées

 - Transports régionaux : le bras de fer entre Carole Delga et l'État sur le financement des mobilités décarbonées

- Transports régionaux : le bras de fer entre Carole Delga et l'État sur le financement des mobilités décarbonées

Par Patrick VINCENT - Pour OCCITANIE TRIBUNE et EUROTRIBUNE, le 17 Janvier 2025

 Transports régionaux : le bras de fer entre Carole Delga et l'État sur le financement des mobilités décarbonées"

La décision gouvernementale de remettre en question le versement mobilité pour les régions a suscité une vive réaction de la part de Carole Delga, présidente de la région Occitanie et des Régions de France. Cette mesure, qui devait représenter une enveloppe de 40 à 50 millions d'euros pour la région Occitanie, était perçue comme une avancée pour le développement des infrastructures de transport, notamment les projets de RER métropolitains et l’achat de nouvelles rames de trains.

Une mesure jugée injuste et incohérente

Carole Delga pointe une injustice flagrante, estimant que ce dispositif aurait permis d’appliquer aux régions une solution déjà en vigueur en Île-de-France. Ce revirement du gouvernement, perçu comme un "coup d'arrêt", intervient malgré le travail effectué dans le cadre du projet de loi de finances 2025, validé par le Sénat.

La présidente dénonce également une décision prise sans concertation, qu'elle qualifie de "recul majeur pour les mobilités décarbonées", en contradiction avec les ambitions affichées par l'État en matière de transition écologique. Elle regrette l'impact direct sur des projets cruciaux pour le territoire, dans un contexte où les collectivités jouent un rôle clé dans le développement des infrastructures durables.

Une opposition frontale au gouvernement

Face à cette décision, Carole Delga a choisi de boycotter la visite de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, à Toulouse. Cette absence, symbolique mais forte, coïncide avec la clôture de la COP Occitanie, accentuant la portée politique de son geste.

Pour la ministre, cette décision s'inscrit dans un contexte budgétaire tendu où "chacun doit partager l’effort de manière équitable". Agnès Pannier-Runacher appelle à la responsabilité collective, tout en rappelant les contraintes financières auxquelles son propre ministère est confronté. Cette prise de position souligne le dilemme entre les impératifs budgétaires nationaux et les attentes locales pour des investissements structurants.

Une décision aux enjeux multiples

Au-delà du cas spécifique de l'Occitanie, cette situation reflète une tension croissante entre l'État et les collectivités territoriales. Le versement mobilité, perçu comme une ressource essentielle pour développer des infrastructures modernes et décarbonées, est au cœur de débats plus larges sur la répartition des efforts budgétaires. Les 200 millions d'euros de coupes budgétaires prévues pour les collectivités pourraient fragiliser d'autres projets similaires à l’échelle nationale.

Ce bras de fer illustre les contradictions entre ambitions climatiques et contraintes budgétaires. Si le gouvernement souhaite rationaliser les dépenses publiques, les collectivités rappellent l’urgence d’investir dans les infrastructures nécessaires pour la transition écologique. L’avenir de ces projets dépendra de la capacité des différentes parties à dialoguer et trouver un compromis permettant de concilier ces deux impératifs.

 

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Patrick VINCENT - Pour OCCITANIE TRIBUNE et EUROTRIBUNE (17-01-25)

 

 

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