Europe - RALLYE AÏCHA DES GAZELLES DU MAROC 2024 : Retour sur une aventure riche en expériences

Sixtine Favatier

Après deux semaines d’aventure, les 200 équipes des catégories 4x4/Camion, Crossover, Quad, SSV, E-Gazelle Innovation et E-Gazelle Auto (soit 10 équipages électriques ou rétrofités), ont passé la ligne d’arrivée hier matin sur la plage d’Essaouira. Retour sur une aventure d’exception, pavée de rebondissements ! 

L’ARRIVÉE À ESSAOUIRA

Ce samedi 27 avril, les Gazelles ont passé la ligne d’arrivée du Rallye sur la plage d’Essaouira en présence de Cristina Gutiérrez, deuxième femme en 2021 à remporter une étape dans l'histoire du Dakar, marraine de cette édition 2024. 

Une journée riche en émotions pour les Gazelles, fières de leur aventure. 

Après deux semaines d’aventure, les 200 équipes des catégories 4x4/Camion, Crossover, Quad, SSV, E-Gazelle Innovation et E-Gazelle Auto (soit 10 équipages électriques ou rétrofités), ont passé la ligne d’arrivée hier matin sur la plage d’Essaouira. Retour sur une aventure d’exception, pavée de rebondissements ! 

9H00
Arrivée et Défilé des équipages sur la grande plage d’Essaouira. 

10H15
Remise des prix de la 33ème édition du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc

19H30
Soirée de clôture

CLASSEMENT DES ÉQUIPES

4x4/Camion

Première place : Team 160 – Jawhara Bennani et Siham Souiba (Maroc)

Deuxième place : Team 189 – Margo Gippa et Béatrice Garcia (Rhône Alpes)

Troisième place : Team 137 – Lila Simonin (Occitanie) et Hélène Coquet-Mahieu (IDF)


Quad/SSV

Première place : Team 39 – Célia Mascart (La Réunion) et Elisabeth Kraft (Nouvelle-Aquitaine)

Deuxième place : Team 31 – Cynthia Prefontaine et Kathleen Orcutt (Canada)

Troisième place : Team 32 – Vanessa Paillet et Fanette Cadou (Vendée)


Crossover/SUV

Première place : Team 306 – Sabine Callot (Bretagne) et Marie-Pierre Moyne (Normandie)

Deuxième place : Team 300 – Amandine Delotte et Julie Gaborieau (IDF)

Troisième place : Team 303 – Nada Neddjar et Fatima Zohra Dehbi Alaoui (Maroc)


E-Gazelle Auto

Première place : Team 500 – Karine Argemi et Anne-Pierre Timon (PACA)

Deuxième place : Team 502 – Fatia Bouzaidi-Tiali et Sophie Lenoir (IDF)

Troisième place : Team 501 – Laurence Boattini et Nadège Heinrich (PACA)


E-Gazelle Innovation

Première place : Team 603 – Manal Faxelle – Abouhamda (Hauts de France) et Armelle Medard Lang (IDF)

Deuxième place : Team 601 – Isabelle Radenac (IDF) et Audrey Tarlier Copeaux (Occitanie)

Troisième place : Team 602 – Fabienne Cozanet et Aurélie Berrod (Grand Est)

Classement général ici


ET LE RETROFIT ?

Stéphanie Guerry (IDF) et Kaori Ishibashi (Japon), armées de leur véhicule « rétrofité », affrontaient les voitures thermiques en challengeur. Un test majeur pour elles comme pour l’avenir des Rallyes. Résultat ? Le classement officiel les classe à la 54ème place soit devant 115 véhicules thermiques. Et sans compter les pénalités dues aux trajets pour se recharger (des trajets supplémentaires que n’avaient pas à effectuer les thermiques), les filles et leur véhicule se classent même en 16ème position.

La preuve donc que les véhicules électriques peuvent concurrencer les thermique et qu’une autre version du Rallye est possible. Une voie que le Rallye Aïcha des Gazelles continuera d’explorer en 2025 pour sa 34ème édition.

LE DÉROULÉ DU RALLYE

J-6 – 12 avril, Vérifications techniques et administratives à Nice, Les Gazelles se sont rassemblées à Nice pour une journée de vérifications techniques et administratives, passage obligé pour assurer un départ en toute sécurité. Malgré l’heure matinale d’arrivée du premier groupe – 6h30 – l’ambiance était exaltée au moment de recevoir le précieux gilet, qui a marqué leur entrée officielle dans l’aventure. Une balise Sarsat, un équipement généralement utilisé pour les courses en mer comme le Vendée Globe, a été installée à bord, ainsi qu’un boîtier « Unik »,qui sert à calculer et enregistrer la distance exacte parcourue.

J-5 – 13 avril, Top Départ à Monaco, Une journée intense pour l'édition 2024 à l'occasion de laquelle S.A.S. Albert II de Monaco, Aurore Bergé, Ministre déléguée chargée de l'Égalité des hommes et des femmes et la lutte contre les discriminations et Leila Benali, Ministre marocaine de la Transition énergétique et du développement durable, sont revenus sur les valeurs du Rallye et sur l'importance de cette compétition sportive dans le paysage du sport automobile, sur la scène du Chapiteau de l'Espace Fontvieille.

Jour 1 – 18 avril, étape 1, Après un prologue la veille pour se mettre en jambes, finie la découverte, désormais les kilomètres comptent pour le classement et la concentration est donc de mise. Une journée particulièrement longue avec neuf balises disséminées sur un immense reg, un plateau pierreux roulant. L’immense plateau sème le doute parmi les équipages dont les parcours diffèrent. Les erreurs de parcours se multiplient. Nombreuses sont les Gazelles à chercher la balise de leur parcours sans toutefois la trouver, ce qu’on appelle du « jardinage » ou encore du « grenouillage » dans le jargon du rallye !

Jour 2 – 19 avril, étape 2, L'épreuve place les participantes face à un défi d'envergure : affronter les dunes de l'Erg Chebbi (dunes de Merzouga), avec au choix 3 parcours de difficulté croissante, représentant entre 60 et 100 kilomètres avec une durée estimée à 8h30.

Le premier (X) le plus difficile, semblable à des montagnes de sable a été imposé aux SSV (buggys et quads) mais en option pour les 4×4. Le Y requérait un niveau intermédiaire, avec des reliefs plus accidentés et des passages étroits, et le Z, plus facile et plus bas, serpentait aux pieds des dunes. Les crossovers tout comme les E-gazelles Auto et les E-Gazelles innovation, ont, de leur côté, eu un parcours à part, en dehors des dunes.

Jour 3 - 20 avril, étape 3, La météo oblige à quelques changements et met à l'épreuve la résilience des participantes dans les vastes étendues désertiques : 110 kilomètres et une liaison de 40 kilomètres sur les plaines d'Hassi Beraber, encadrées par l'Hamada du Guir et l'Erg Chebbi. Bien que les vastes étendues semblent accessibles à première vue, la complexité de la cartographie du secteur entraîne des pertes de repères et des incertitudes où seuls les reliefs imposants servent de points de repère. Si l’étape a été éprouvante pour les corps, notamment à cause de la chaleur, la mécanique, elle, a été préservée. « Ça faisait bien longtemps qu’on n’avait pas eu si peu de problèmes techniques dans les dunes », rapporte Ludovic, le directeur sportif au briefing du matin.

Jour 4 - 21 avril, étape 4 - Le vent a contraint l’organisation à prendre des décisions afin d’assurer la sécurité des équipages. Pas de départ d’étape 4 le dimanche matin pour les Gazelles qui passeront la journée loin du bivouac. L’étape 5 est annulée et le marathon décalé de 24 heures. 

Un vent violent qui ne permettait pas aux Gazelles et organisateurs de rester dans des conditions optimales pour dormir en tentes. Rapidement, l’organisation a pris la décision de faire dormir les équipages dans leur véhicule au parc fermé, ou dans des structures en dur afin d’être protégés au mieux de la tempête de sable et de passer une nuit sereine. 

«  En 2002, on avait passé toute une journée enfermés sur le bivouac  », se souvient Dominique qui félicite par ailleurs les équipages pour leur calme et leur respect des consignes : «  Ça nous rappelle aussi l’humilité face à la nature  ».

«  À Gazelles extraordinaires, conditions exceptionnelles  », souligne la fondatrice du rallye.

Les images de la tempête ici

Jour 5 et 6 - 22 au 23 avril, étape 4 - Les Gazelles quittent Dar Kaoua pour une étape dite marathon, qui les amène à deux jours et une nuit sur le terrain, en complète autonomie.

Avec une journée en moins, les équipages vont enchaîner deux étapes marathon, ces étapes durent deux jours avec de plus longues distances à parcourir. Deux jours en autonomie qui permettent aux teams de dormir à la belle étoile, en petits groupes.

Pour cette étape dite « spéciale », les équipages ont dû trouver 12 balises. 

Jour 7 et 8 – 24 au 25 avril, étape 6 - La chaleur s’est invitée sur la dernière étape. Une pointe de nostalgie s’est faite sentir mais pas question de relâcher les efforts pour autant. Rapidement après le bivouac, les équipages se sont retrouvées face à un premier passage de sable qui a entraîné quelques tankages. En balise 1, les Gazelles ont reçu les points à placer pour trouver leurs balises de l’étape 6 et ont donc découvert le parcours qui les attendait. Après le sable, un immense plateau sans relief attendait les Gazelles : une plaine propice au jardinage d’autant plus que la visibilité est à nouveau mauvaise à cause du sable en suspension dans l’air. La balise 3 du parcours a obligé les participantes à entrer dans le sable et affronter des dunettes souvent cassantes et piégeuses. À 18h seulement, les Gazelles malchanceuses ont déjà sorti leurs tentes et installent leur bivouac, mais elles n’ont pourtant pas perdu leur sourire. Malgré la fatigue de la journée, plusieurs équipages se sont organisés pour gravir une colline et aller admirer le coucher du soleil. Un précieux moment hors du temps propice à la méditation.

Plus d'informations : rallyeaichadesgazelles.com / Dossier de presse 2024

Sixtine Favatier (29-04-24)

 


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